Comme annoncé dans la précédente newsletter, un focus est fait aujourd’hui sur la restauration de la barrière cutanée lors de dermatite atopique.

L’altération de la barrière cutanée est au cœur de la pathogénie de la dermatite atopique canine. Sa restauration constitue donc un point important de la prise en charge et elle ne doit pas être négligée au profit des thérapeutiques immunomodulatrices nouvellement arrivées sur le marché.

Cette restauration repose, essentiellement, sur l’apport d’acides gras essentiels (AGE) et l’utilisation de soins topiques adaptés.

Les AGE peuvent être apportés par voie orale (sous forme de compléments alimentaires ou directement intégrés dans l’aliment) ou topique. Actuellement, peu d’études comparatives témoignent de l’intérêt d’une de ces voies plutôt qu’une autre, bien qu’il semble que l’apport soit supérieur lorsque les AGE sont directement intégrés dans l’aliment. Aucun consensus n’existe sur le rapport idéal oméga-3/oméga-6. Des études ont montré leur impact sur la barrière cutanée ainsi que sur les scores lésionnels et de prurit chez les chiens atopiques. Ils permettent également une diminution significative de la quantité de corticoïde ou de ciclosporine nécessaire pour contrôler la dermatite atopique.

Plusieurs laboratoires proposent des croquettes présentant un taux élevé d’AGE ainsi que divers antioxydants, vitamines et oligoéléments jouant un rôle dans la barrière cutanée et visant à la soutenir. Ces aliments permettent une amélioration des scores lésionnels et de prurit chez les chiens atopiques. Ils permettraient également une diminution de l’incidence de la survenue de dermatite atopique dans la descendance de chiennes les recevant pendant la gestation et la lactation.

Les acides gras topiques sont présents dans les produits de la gamme Dermoscent, leur concentration est particulièrement élevée dans la gamme Atop7Ò. Proches des AGE, des analogues de lipides épidermiques sont également disponibles sous forme topique dans plusieurs produits destinés aux peaux atopiques : produits commercialisés par Virbac, Ceva ou encore MP Labo par exemple.

L’utilisation régulière d’émollients, contenant des substances hygroscopiques telles que propylène glycol, glycérine, urée ou encore acide hyaluronique, est également nécessaire. Ces molécules sont souvent intégrées dans des sprays à visée hydratante (Humiderm® ou Ermidra®, Sensiderm®) ou associées à d’autres molécules sous forme de spot-on, shampooing, pompe-spray ou mousse.