Le point sur la hernie périnéale

Dr Antoine BERNARDÉ (CHV Saint-Martin)

A propos d’une étude publiée en décembre 2018 :
Bernardé A, Rochereau P, Matres-Lorenzo L, et al. Surgical findings and clinical outcome after bilateral repair of apparently unilateral perineal hernias in dogs.

J Small Anim Pract 2018;59(12):734-741


La hernie périnéale (HP) est une affection commune affectant préférentiellement des chiens de sexe mâle, vieillissants, le plus souvent de petites races, au cours de laquelle un rétro-déplacement des organes pelviens est observé suite à la faiblesse des diaphragmes pelviens. Une perte d’alignement et des déformations du rectum sont constatées, y favorisant la formation de fécalomes difficilement expulsables, s’accompagnant occasionnellement d’hernies d’organes abdominaux, et aboutissant à une déformation périnéale. Les difficultés de défécation et le ténesme sont des constantes. Selon la latéralisation des déformations rectales et périnéales, la hernie périnéale est réputée unilatérale ou bilatérale. Le traitement standard de cette maladie est chirurgical, et consiste, au moins, en une herniorraphie unilatérale en cas de présentation unilatérale, et en des herniorraphies bilatérales en cas de présentation bilatérale.

 La herniorraphie consiste en une reconstruction du diaphragme pelvien. Compte-tenu de la faiblesse de ses constituants originaux (muscle élévateur de l’anus et muscle coccygien), un renfort musculaire est systématiquement recherché (technique d’augmentation). Même si différentes options ont été décrites, c’est préférentiellement par transposition du muscle obturateur interne (IOT) que l’augmentation est réalisée. Le sphincter anal externe, le muscle releveur de l’anus, le muscle coccygien et le muscle obturateur interne sont suturés ensemble, deux à deux. Le ligament sacro-tubéral (LST), appelé aussi sacro-coccygien, voisin, n’est par principe par inclus dans les sutures, sa proximité avec le nerf sciatique exposant ce dernier à un risque de lésion iatrogène. La castration du sujet, et éventuellement des étapes abdominales avec différentes pexies complètent ce traitement, celles-ci étant alors réalisées au cours d’un temps chirurgical abdominal différent et préalable au temps périnéal pour herniorraphie.

Quelles que soient les techniques utilisées, la récidive est une des complications majeures rapportées après traitement de la HP. Pour la plupart des auteurs, la récidive est définie par la réapparition d’une HP là où une herniorraphie a été réalisée quelques semaines ou mois plus tôt. Toutefois, de nombreuses études et notre expérience montrent qu’en cas de herniorraphie unilatérale, le taux de mise en évidence d’une HP du côté opposé à la herniorraphie, quelques semaines à mois plus tard, est également remarquable. Puisque une étude électromyographique n’a pas permis de montrer un caractère unilatéral à la faiblesse du diaphragme pelvien, nous avons émis l’hypothèse que la maladie, dès son origine, revêt un caractère bilatéral, indépendamment de son apparence clinique unilatérale ou bilatérale, et qu’elle devrait être considérée et traitée comme telle.  Nous avons également émis l’hypothèse qu’il est possible de réaliser la castration, les pexies abdominales et des herniorraphies bilatérales en un seul temps chirurgical. Enfin, nous avons émis une troisième hypothèse selon laquelle il est possible d’incorporer le ligament sacro-tubéral dans la herniorraphie par IOT (IOT modifiée) sans créer de lésion du nerf sciatique.

Design de notre étude :

Nous avons donc conçu une étude prospective à vocation descriptive, au cours de laquelle des chiens de propriétaires consentants, affectés de HP unilatérales primitives, ont tous été traités en une seule étape chirurgicale par castration + colopexie + déférentopexie ± cystopexie + herniorraphies bilatérales par IOT modifiée. Au cours des approches pour les herniorraphies, les diaphragmes pelviens ont été examinés bilatéralement, et, les cas échéants, les contenus herniaires ont été inventoriés. Les résultats à court, moyen et long terme, et le taux de récidive ont été enregistrés.

Méthode :

Les chiens présentés pour hernie périnéale (PH) ont été évalués cliniquement et par échographie. Les chiens présentés pour PH récidivante ou PH bilatérale ont été exclus de l’étude. Le signalement des sujets, les durée  et type de leurs troubles cliniques ont été notés. Des scores pré-opératoires, l’un relatif au mode de défécation (pattern of defecation score = PDS) ; l’autre au mode de miction (pattern of micturition score = PMS) ; et le troisième caractérisant l’alignement rectal (rectal alignment score = RAS) ont été déterminés. Chaque chien a bénéficié d’une castration, d’une colopexie, d’une déférentopexie, et de herniorraphies bilatérales par IOT modifiée incorporant le ligament sacro-tubéral. Seuls les chiens présentés avec une rétroflexion vésicale ont eu une cystopexie complémentaire.  Chaque herniorraphie a consisté en une double suture en bourse, à l’aide d’un mono-filament résorbable de gros diamètre, incorporant successivement le muscle obturateur interne, le sphincter anal externe, le muscle releveur de l’anus, le muscle coccygien, et le ligament sacro-tubéral, avec une précaution particulière pour pénétrer ce ligament, de l’avant vers l’arrière, sans risque pour le nerf sciatique (Figure 1). Préalablement, les muscles composant les diaphragmes pelviens ont été inventoriés individuellement après découverte ou non d’une poche herniaire sous-cutanée. En cas de présence, les organes présents dans cette poche ont été listés. Le temps chirurgical, les découvertes chirurgicales périnéales bilatérales, les complications post-opératoires, le taux de récidive, et les scores PDS, PMS et RAS à court, moyen et long termes (> 24 mois) ont été enregistrés, et comparés aux scores pré-opératoires.

Résultats :

Trente et un chiens ont été sélectionnés pendant la période de recrutement, représentant 22 HP droite et 9 HP gauche. La majorité des chiens étaient âgés, entiers, et plus souvent de petites races conformément aux descriptions habituelles relatives à cette affection. Tous les chiens étaient affectés chroniquement, avec des difficultés ou douleurs à la défécation de degrés divers, évoluant depuis2.5 ± 2.2 mois en moyenne. Les médianes des scores PDS, PMS et RAS pré-opératoires étaient 2, 1 et 2 respectivement. Plus de 90% présentaient des difficultés de défécation sévères (PDS =2 ou PDS=3), un peu plus de la moitié présentaient des troubles mictionnelles intermittents ou permanents (PMS ≥ 1), et tous présentaient divers degré de mal-alignement rectal (RAS ≥ 1) avant chirurgie.

Les procédures chirurgicales ont été achevées sans évènement indésirable, chez tous les chiens, en 56 à 113 min (moyenne 73 min). Une poche herniaire a été découverte bilatéralement chez tous ces chiens atteints de PH apparemment unilatérales : pour chacun d’eux, le côté opposé à la hernie clinique présentait une cavité para-rectale sous-cutanée postérieure au diaphragme pelvien, avec un contenu, soit d’origine pelvienne (tissus para-prostatique) soit d’origine abdominale. Une faiblesse du diaphragme pelvien permettant une communication avec l’abdomen a été mise en évidence chez tous les chiens, bilatéralement. Le taux de complications a été faible, avec une majorité de troubles urinaires, la plupart se résolvant en quelques jours.  93% des chiens ne présentaient plus aucun signe clinique relatif à leur PH au suivi à long-terme, en moyenne 27 mois après l’intervention chirurgicale. Sur 28 chiens suivis à long-terme, aucun ne présentait de récidive.

DISCUSSION

Les races, âges, et genres des chiens représentés dans cette étude, ainsi qu’une majorité de HP unilatérale situées du côté droit, ont été conformes aux descriptions habituelles de cette maladie(Hosgood et al.1995, Bellenger et al.2003, Brissot et al.2004, Aronson 2012). En revanche, une découverte originale a été faite. Chez tous les chiens souffrant d’une HP unilatérale, une cavitation périnéale sous-cutanée et une détérioration du diaphragme pelvien ont été mis en évidence bilatéralement, avec un contenu herniaire d’origine para-prostatique ou abdominal. Des herniorraphies bilatérales par IOT modifiée incorporant le ligament sacro-tubéral ont été réalisées chez tous, sans lésion iatrogène sciatique. 28 chiens ont été disponibles au suivi à long-terme dont 93% étaient dépourvus du moindre signe clinique en rapport avec la HP initiale deux ans après la chirurgie initiale. Aucun n’a présenté de récidive.

La récidive est une préoccupation majeure après traitement d’HP, touchant 0% à 46% des cas opérés (Hosgood et al. 1995, Stoll et al.2002, Brissot et al.2004, Aronson 2012, Grand et al.2013, Shaughnessy et al.2015). La castration des sujets entiers, et l’utilisation de techniques d’augmentation musculaire telles que la transposition de l’obturateur interne pour les herniorraphies sont des contributeurs reconnus à la lutte contre la récidive (Hardie et al.1983, Orscher et al.1985, Spreull et al.1980, Chambers et al.1991). Il n’en est pas de même pour les procédures abdominales (colopexie, déférentopexie), dont les bénéfices, notamment sur le risque de récidive, sont controversés. Dans une étude où des procédures abdominales ont été réalisées, 2 à 20 jours, avant la ou les herniorraphies (20 herniorraphies unilatérales, 21 bilatérales), le taux de récidive était de 10% seulement, semblant conférer aux procédures abdominales un effet protecteur contre la récidive (Brissot et al.2004). Toutefois, une autre étude plus récente, n’a pas permis de démontrer une différence significative entre groupe herniorraphie et groupe herniorrpahie + procédures abdominales, permettant aux auteurs de remettre en cause le bénéfice de ces dernières (Grandet al. 2013). Il nous parait cependant difficile de partager leurs conclusions : leur étude était rétrospective et, quand des procédures abdominales ont été réalisées, il s’agissait de colopexies, quelquefois de cystopexie, mais jamais de déférentopexie. Il est possible que la colopexie seule n’apporte pas suffisamment de stabilité au rectum, comme il est possible que la combinaison des colopexies et déférentopexies réalisées systématiquement dans notre étude aient contribué à une meilleure stabilisation du rectum crânial et à l’absence de récidive constatée. L’absence de groupe contrôle (avec herniorraphies bilatérales mais sans procédure abdominale) dans notre étude, peut être considéré comme une limitation et ne nous permet cependant pas de valider cette assertion.

Parce que la faiblesse du diaphragme pelvien n’a pas de raison d’être unilatérale, nous avons émis l’hypothèse que sa reconstruction, la herniorraphie, devait être bilatérale, même en cas de présentation apparemment unilatérale. Notre examen périnéal chirurgical prospectif a confirmé la réalité d’anomalies du diaphragme pelvien et la présence de divers matériels herniés, bilatéralement, chez tous les chiens. Cette découverte, originale, ainsi que l’absence de récidive après un suivi de plus de deux ans suggèrent que la reconstruction périnéale doit être bilatérale, même en cas de HP unilatérale.

Nous avions également émis l’hypothèse que le ligament sacro-tubéral pouvait être incorporé dans la herniorraphie sans risque majeur pour ne nerf sciatique. Nous n’avons rencontré aucune neuropathie sciatique sur les 62 herniorraphies réalisées, confirmant notre hypothèse pour peu que l’on respecte la procédure utilisée.

Dans cette étude, des méthodes de « scoring » subjectives évaluant les modes de défécation, de miction, et l’alignement rectal, ont été utilisées. Ces scores ont été utilisés pour disposer de valeurs chiffrées permettant de comparer l’avant et l’après. Bien que leur caractère subjectif puisse être considéré comme une limitation, le fait que ces scores aient été définis selon le même modèle aux différentes époques les rend pertinents. Les patterns de défécation et d’alignement rectal se sont tous deux rapidement améliorés après les chirurgies, et ces améliorations se sont maintenues dans le temps. Plus de 90% des chiens avaient un PDS ≥2 en pré-opératoire, tandis que plus de 80% et plus de 90% d’entre-eux ont recouvert un PDS ≤1, respectivement à court et long-terme. S’il n’y a pas eu d’amélioration aussi immédiate du pattern de miction, en raison de quelques complications urinaires à court-terme, tous les chiens ont présenté des mictions normales à long-terme (PMS ≤1).

Malgré le caractère invasif de nos procédures chirurgicales (castration + étape abdominale + herniorraphie bilatérale), le taux de complications que nous avons rencontrées (9/31 [29%]) a été conforme à la littérature, dans laquelle ténesme et incontinences (fécale ou urinaire) sont les plus souvent rapportés (Weaver et al.1981, Orsher et al.1985, Sjollema et al.1989, Hosgood et al.1995, Grand et al.2013, Shaughnessy et al.2015). Seulement 13% des sujets de notre étude ont présenté différents niveaux de dyschésie (troubles de la défécation) en post-opératoire, ce qui est relativement bas par rapport aux taux rapportés ailleurs (Bellenger et al. 2003, Aronson 2012, Grand et al. 2013, Shaughnessy et al. 2015), et cohérents avec l’absence de récidive observée. Une stabilisation optimisée du rectum par la combinaison des techniques pourrait expliquer ce bon résultat. Par contre, et paradoxalement, des complications urinaires ont été  plus fréquemment rencontrées, notamment en post-opératoire, transitoires pour la plupart, même chez des sujets sans dysurie pré-opératoire. Notre interprétation est que la déférentopexie pourrait être à l’origine d’étirement de l’urètre et de perturbations de son sphincter. Une étude comparative portant sur les mêmes approches bilatérales, avec ou sans déférentopexie, mériterait d’être conduite pour valider ou non cette hypothèse.

En résumé, deux ans après les procédures chirurgicales, 28 des 31 chiens étaient disponibles pour évaluation, et 93% d’entre-eux ne présentaient plus de signe clinique d’HP. Ce résultat contraste favorablement avec ceux de Grand et al (2013) selon lesquels seulement 78% des cas (n’ayant pas bénéficié de procédures abdominales), étaient asymptomatiques 6 à 88 mois après les chirurgies.

Cette étude est le premier rapport de suivi à long terme de réparations bilatérale de HP réputées unilatérales, par herniorraphies de type IOT modifiée, incorporant le LST. Les résultats furent bons à excellent dans la vaste majorité des cas, avec un taux de complication faible et un taux de récidive nul. L’incorporation du LST dans chacune des herniorraphies n’a engendré aucune lésion sciatique, et a permis d’obtenir une réparation solide des diaphragmes pelviens. Sur la base de nos observations, il semble que le concept de HP unilatéral pose question, tous les chiens présentant des anomalies bilatérales des diaphragmes pelviens.

Conclusion et intérêt clinique

Une hernie périnéale devrait être considérée comme une maladie bilatérale, même en cas de présentation unilatérale. Les herniorraphies bilatérales par transposition de l’obturateur interne incorporant le ligament sacro-tubéral combinées à une colopexie et déférentopexie sont hautement efficaces pour améliorer le mode de défécation et prévenir la récidive.

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