En terme de bilan pré-anesthésique, il est conseillé de réaliser un bilan sanguin (hémogramme, bilan biochimique) et de contrôler les temps de coagulation ainsi que les radiographies thoraciques. En cas d’épistaxis, il est recommandé de mesurer la pression artérielle de l’animal.

Afin d’avoir les meilleures chances d’obtenir un diagnostic, il est fortement recommandé d’associer à la rhinoscopie un examen d’imagerie médicale, ainsi que de l’histopathologie.

L’examen d’imagerie (scanner) doit impérativement être réalisé avant la rhinoscopie sous peine d’être biaisé par les saignements liés à l’examen. Il permet :

• De visualiser la structure des cavités nasales, de ses parois et des sinus,
• D’évaluer l’intégrité de la lame criblée,
• De préciser la localisation et l’étendue des lésions, afin d’orienter la rhinoscopie.

La rhinoscopie rétrograde, réalisée avec un endoscope flexible, permet d’évaluer :

• La couleur et la texture de la muqueuse

• La quantité de sécrétions,
• La présence d’une sténose (qui peut être corrigée en même temps)

• La présence d’un polype (qui peut être extrait en même temps)
• La présence d’une masse (qui va pouvoir être biopsiée)

• La présence de corps étranger (qui peut être extrait en même temps)

• La présence de parasites.

La rhinoscopie antérograde, réalisée avec l’endoscope rigide, permet d’évaluer :

• La couleur et la texture de la muqueuse,
• La quantité de mucus,
• La lyse des cornets nasaux,
• La présence de masses,
• La présence de corps étranger (qui peut être extrait en même temps),
• La présence de plaques fongiques

Après avoir observé l’aspect des différentes structures, il est recommandé de réaliser des biopsies pour examen histopathologiquede manière quasiment systématique (sauf lors de corps étranger par exemple). En effet, des modifications microscopiques sont possibles malgré un aspect normal de la muqueuse. Les biopsies peuvent être réalisées sous contrôle endoscopique, via le canal opérateur, mais sont souvent trop petite pour permettre une interprétation satisfaisante. Sinon elles peuvent aussi être faites à l’aveugle avec un matériel de prélèvement plus volumineux.

A la fin de l’examen, un rinçage sous pression des cavités nasales au sérum physiologique est réalisé. Il peut permettre notamment:

• De retirer le mucus en excès dans le cadre du traitement des rhinites chroniques,
• D’extraire des résidus de corps étranger

3. Quelles sont les contre-indications et limites de cet examen ?

La rhinoscopie antérograde ne permet souvent qu’une exploration partielle des cavités nasales de par leur conformation, la présence de mucus, de saignements (souvent abondants lors de cet examen), ou d’une masse par exemple. De ce fait, certaines masses ou corps étranger peuvent ne pas être visualisés.

La principale contre-indication à la réalisation de l’examen est l’existence d’un trouble de l’hémostase.

Attention aussi, aux patients présentant une hypertension artérielle systémique, chez qui le risque de saignement est accru.

Dans tous les cas, afin de limiter le risque de broncho-pneumonie par fausse route, il est impératif de réaliser la rhinoscopie sur un animal à jeun depuis la veille au soir, intubé avec le ballonnet trachéal gonflé, et de sécuriser le fond de la cavité buccale.

4. Que dire aux propriétaires ?

• le patient doit arriver à jeun de la veille au soir. A l’exception des urgences, le rendez-vous est pris le matin.
• le patient restera toute la journée au CHV (parfois plus longtemps selon l’état du patient et son réveil).